Melburn McBrown était un patron au management autoritaire qui intimidait ses collaborateurs. Cela n’aurait rien eu de remarquable s’il avait dirigé un bureau ou une usine. Mais il était pilote de ligne (27 ans de carrière chez United Airlines)

Un jour, en 1978, en commençant son approche vers l’aéroport de Portland, dans l’Orégon, il s’aperçut qu’il y avait un problème avec le train d’atterrissage.

Il se mit donc à décrire des cercles en altitude tout en s’escrimant avec le mécanisme défectueux. Pendant ce temps-là, la jauge du carburant se rapprochait dangereusement du niveau zéro. Le copilote redoutait tellement la colère de McBrown qu’il n’a rien dit, alors que la catastrophe devenait inéluctable.

L’avion s’est écrasé. Bilan : dix morts

Une bien triste histoire partagée par Daniel Goleman dans son livre « L’intelligence émotionnelle » qui reflète les conséquences d’un management autoritaire.

Le récit de cet accident sert maintenant à la formation des pilotes de ligne en matière de sécurité. Dans 80% des accidents d’avion, les pilotes commettent des erreurs qui auraient pu être évitées, surtout si l’équipage avait travaillé en meilleure harmonie.

Aujourd’hui la formation des pilotes, outre ses aspects techniques, insiste sur l’importance du travail d’équipe, de la coopération, sur la nécessité d’écouter les autres et de dire ce que l’on pense,en d’autres termes, sur le b.a-ba de l’intelligence sociale.